Et si la série de l’année était celle à laquelle personne ne s’attendait ? Ne vous laissez pas tromper par le titre quelque peu absurde ni par les premiers épisodes qui posent lentement le décor et plongez-vous dans Twinkling Watermelon. Vous ne le regrettez pas !
Ha Eun-Gyeol est un CODA, un enfant entendant de parents sourds. Sa vie entière est dédiée à être les oreilles et la voix de sa famille, mais il garde un secret précieux : il adore la musique et souhaite en faire son métier. Un jour, il entre dans un magasin de musique inhabituel et est soudainement transporté en 1995… où il fait la rencontre de son père, encore adolescent.
La dernière trouvaille de Viki
L’expression « il faut se méfier de l’eau qui dort » prend tout son sens avec Twinkling Watermelon. Une série qui inclut le mot « pastèque » dans son titre se révèle éventuellement être le meilleur drama de l’année. Qui aurait imaginé cela ? Une intrigue à la fois émouvante et innovante, des acteurs taillés pour leurs rôles, des personnages attachants, des rebondissements inattendus et pour couronner le tout, une bande-originale absolument addictive. Bref, Twinkling Watermelon, disponible sur Viki, réunit tous les ingrédients nécessaires pour devenir une série qui marquera les esprits pendant bien longtemps après sa diffusion.
Jin Soo-Wan, la scénariste, nous offre une galerie de personnages terriblement charismatiques et excelle dans l’art difficile de ne pas négliger les seconds rôles au détriment des protagonistes. On ressent autant d’affection pour les héros que pour la grand-mère faussement sévère, le frère sourd et muet étrangement séducteur ou encore le bassiste rebelle du groupe. Et le talent des interprètes prouve qu’il n’y a pas de petits rôles.
Acteurs et personnages en symbiose
Les personnages jouent donc un rôle essentiel dans cette success story. On développe instantanément un lien fort avec chacun d’eux. Cependant, la révélation du drama est incontestablement Choi Hyun-Wook dans le rôle de la version adolescente de Ha Yi-Chan, le père de Ha Eun-Gyeol. Le comédien, qui nous avait déjà tapé dans l’oeil dans Twenty Five, Twenty One, vole littéralement la vedette à chaque scène où il apparaît grâce à son jeu parfaitement en phase avec le personnage. Choi Hyun-Wook jongle avec aisance entre le côté espiègle et le sérieux de Ha Yi-Chan et son alchimie avec le reste du casting paraît si naturelle qu’on pourrait croire qu’ils sont amis de longue date. Ryeo Un est tout aussi convaincant sous les traits de Ha Eun-Gyeol malgré les exigences du rôle impliquant l’apprentissage du langage des signes. Il navigue aisément d’une émotion à l’autre et la relation tantôt tragique tantôt comique qu’il entretient avec la version adolescente de son père est si touchante qu’on en redemande encore à chaque épisode.
Par ailleurs, les protagonistes féminins ne sont pas en reste. Shin Eun-Soo, incarnant la version ado de la mère du héros, est époustouflante dans son interprétation d’une jeune fille sourde et muette rejetée par ses proches à cause de son handicap. De même, Seol In-A délivre une performance si émouvante que l’on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi elle était reléguée aux seconds rôles jusqu’à présent.
Un récit humoristique empreint de profondeur
Même si le côté fantastique de la trame peut être déroutant au début, on se retrouve rapidement absorbé par les aventures de Ha Eun-Gyeol et sa bande. Tout en étant divertissant et cocasse, le scénario met également en lumière des sujets sensibles comme la marginalisation des individus considérés comme des « monstres » en raison de leur handicap, l’adoption d’un enfant par des parents cherchant simplement à combler un vide émotionnel ou encore le suicide chez les jeunes. Jin Soo-Wan confère ainsi une dimension extrêmement humaine à sa narration et à ses personnages qui sont chargés de porter ces récits. Quant à Son Jung-Hyun, le réalisateur, il capture brillamment les instants intenses tout en préservant le côté burlesque de l’histoire avec l’aide des ralentis utilisés pour renforcer l’aspect comique de certaines scènes.
Le drama incontournable de cette fin d’année
Tout amateur de dramas a probablement déjà éprouvé cette sensation de nostalgie pour une série juste après avoir visionné le dernier épisode. On se retrouve alors avec un sentiment d’abandon, un peu désorienté après avoir fait nos adieux à des personnages que l’on pourrait désormais quasiment considérer comme de véritables amis. Tourner la page et passer à une autre série semble presque comme trahir cet univers réconfortant qui nous a accompagné pendant quelques semaines, voire quelques jours pour certains. Et il est fort probable que vous ressentiez ces émotions si vous décidez de regarder Twinkling Watermelon. Vous voilà prévenus ! De plus, même le titre farfelu se révèle être totalement pertinent vers le milieu de la saison.
TWINKLING WATERMELON
Genres : Romance, Drame, Jeunesse, Fantasie
Réalisateur : Son Jung-Hyun
Scénariste : Jin Soo-Wan
Casting : Ryeoun, Choi Hyun-Wook, Seol In-Ah, Shin Eun-Soo, Kim Joo-Ryoung, Bong Jae-Hyun
Episodes : 16
Disponible sur Rakuten Viki