À peine achevé, le festival 123 Seollal fait déjà couler beaucoup d’encre sur la toile. Entre éloges et critiques, les avis des participants s’enchaînent, comme c’est souvent le cas pour ce genre d’événements. Nous étions sur place pour cette quatrième édition. Débriefing.
Organisé les 20 et 21 janvier, le festival 123 Seollal, 100 % dédié à la culture coréenne, est désormais un rendez-vous incontournable pour les passionnés. Cette édition a, une fois de plus, marqué les esprits grâce à la richesse et à la diversité des activités proposées. Performances, stands d’exposants, conférences, gastronomie, stands de tatouage … il y en avait pour tous les goûts ! Cependant, du côté des exposants, la sélection était sensiblement similaire à celle de l’année précédente. Si cela a pu légèrement décevoir certains visiteurs en quête de nouveautés, beaucoup ont néanmoins apprécié retrouver leurs marques et exposants préférés.
Les amateurs de K-pop ont pu explorer des stands comme iPurple, K! World ou ArtiPomme, qui proposaient des photo-cards et des posters artisanaux, des magazines ou encore des albums. Les passionnés de skincare coréen étaient comblés par les produits de qualité offerts par Kosmeka, Mooa, My-Kare ou Koreanistas, tandis que les fans de bijoux, de décoration ou de vêtements traditionnels se sont émerveillés devant les créations présentées par Seoulistaa, Seoul Station, K-Nai et Aran Story.
Les inconditionnels de dramas n’étaient pas en reste, avec des espaces dédiés aux fandoms d’acteurs populaires comme Ji Chang Wook ou Lee Joon Gi, qui ont ajouté une touche spéciale à l’événement.
Des changements notables
Mais ce qui retient l’attention cette année, c’est l’effort des organisateurs pour répondre aux critiques soulevées lors de l’édition précédente. En 2024, de nombreux visiteurs avaient exprimé leur déception face à un manque d’organisation : conférences annulées, retards dans le programme et files interminables à la zone de restauration avaient terni l’expérience. En 2025, place au changement ! Les organisateurs semblent avoir tiré des leçons de leurs erreurs . Moins d’invités pour des conférences mieux gérées et plus accessibles. Une application innovante, Skeepit, qui faisait virtuellement la queue à la place des visiteurs et les alertait au bon moment pour se rendre à la zone de restauration où se trouvaient des établissements comme Misikga, Joa ou Aju Coffee Shop. Un nouvel agencement, avec la scène principale déplacée au centre du festival, offrant un espace optimisé et une ambiance encore plus immersive, notamment pour l’Afterparty.
Des invités proches de leur public
Côté invités, la programmation a su séduire grâce à des noms variés et appréciés dans leurs domaines. On a ainsi retrouvé Somini, créatrice de contenu et de bijoux, DD Coréen, le célèbre professeur coréen qui fait fureur sur les réseaux sociaux, ainsi que le duo artistique SEOULDOO x DAEGUDA, spécialistes du pansori, l’art coréen du récit chanté. Erwan Dong So, passionné de dramas, était également de la partie. Les rencontres avec ces invités se sont révélées enrichissantes, et leur accessibilité a été particulièrement appréciée par les visiteurs. Cependant, petit bémol : le choix d’organiser les conférences sur scène, plutôt que dans des espaces plus intimistes, a parfois rendu les échanges entre les présentateurs et les invités difficiles à suivre. Malgré cela, les présentatrices de cette édition ont su relever le défi avec brio : Aude, également journaliste pour K-Society, et Noura, connue pour son compte Instagram La Corée pour les Boomers, formaient un duo complice et dynamique. Leur alchimie a apporté une ambiance chaleureuse et décontractée, donnant aux échanges un agréable sentiment de « comme à la maison ».
Les mordus de littérature ont été comblés grâce à des séances de dédicaces en compagnie d’auteurs tels que Marie Joncquez (Et la Corée créa l’homme fatal), Clara Vialletelle (Le K-Voyage) et Annabelle Gohier (Le Grand Voyage – et la Pierre de Lune). Ces moments d’échange avec les lecteurs semblaient tout aussi enrichissants pour les auteurs eux-mêmes, ravis de partager leur passion.
Une Afterparty inoubliable
Enfin, le premier jour du festival s’est terminé en apothéose avec l’Afterparty tant attendue, où Shaun et Wonho ont littéralement enflammé la scène. Ces deux grands noms de la scène pop coréenne ont offert des performances aux ambiances radicalement différentes, mais parfaitement complémentaires.
Shaun, avec son style plus acoustique et intimiste, a fait chavirer les cœurs des fans venus des quatre coins de l’Europe. Accompagné de sa guitare, il a enchaîné ses plus grands succès tels que Bad Habits, Closed Ending ou encore Shooting Star. Mais le clou de sa prestation fut sans conteste Way Back Home, repris en chœur par un public conquis. L’émotion était à son comble, au point que même DD Coréen a quitté sa loge pour immortaliser ce moment magique avec son téléphone.
Puis, changement radical d’ambiance avec l’entrée sur scène de Wonho, ancien membre du célèbre boysband Monsta X. Pas de guitare ici, mais une énergie débordante, portée par quatre danseurs et une ouverture en fanfare avec Open Mind. Pour son tout premier passage en France en tant qu’artiste solo, l’idole n’a pas ménagé ses efforts : Ain’t About You, Don’t Hesitate, Crazy, Somebody, ou encore What Would You Do, son dernier single, ont fait vibrer la salle. Entre deux chansons, Wonho, aidé d’un interprète, a pris le temps d’échanger avec le public, rendant l’expérience encore plus personnelle et inoubliable. Si l’on aurait adoré que leurs setlists respectives durent plus longtemps, on repartait néanmoins le sourire aux lèvres, ravis de ce qu’ils avaient offert. Ces moments privilégiés nous laissent espérer une chose : les revoir très bientôt en France, pour d’autres performances qui sauront, une fois de plus, marquer les esprits.
Dans l’ensemble, cette édition du 123 Seollal a bénéficié d’améliorations notables, fruit des efforts d’une association passionnée et de bénévoles dévoués. Il est important de saluer cette initiative organisée par des fans pour des fans. Malgré quelques légers couacs, 123 Seollal reste un festival qui réchauffe les cœurs et on ne peut qu’espérer une cinquième édition encore plus grandiose pour l’année prochaine.
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